J’ai beau avoir un master en géographie, j’ai immédiatement pensé à mes vielles photos de New York et de Montréal (capitale du Canada de 1844 à 1849). Mais en Amérique du Nord les villes importantes sont rarement capitales. Je n’ai jamais visité Washington D.C. et bien que j’apprécie Ottawa, j’en ai aucune photo.

Je n’ai seulement que des photos de capitales Européennes, continent où j’ai mis les pieds pour la première fois en 2006.

Je trouve ça étrange de me dire qu’avant cette année fatidique Paris, la France et même l’Europe faisaient plutôt état de décor de film ou de livre d’histoire qu’un lieu où je pourrais habiter.

Ça fait drôle de débuter sa vie d’adulte ailleurs qu’à Montréal, Ottawa ou Toronto. Surtout qu’à ce moment de la vie on n’a pas beaucoup d’expérience, souvent qu’un bagage scolaire/académique. Le bagage d’une étrangère est forcément différent de celui de la majorité.

Parfois, on s’aperçoit qu’on a reçu une vision complètement différente d’un évènement et qu’il n’est pas de bon ton d’exposer cela à propos de sujets sensibles comme la deuxième guerre mondiale ou la guerre d’Algérie. En voyageant on se rend compte de l’existence de dogmes historiques chez les autres mais aussi chez soi, ça permet de relativiser beaucoup de choses.

Je suis contente d’être expat en France, même si beaucoup de français partent à l’aventure chez moi. En Europe, il y a toujours la possibilité de voyager pas cher dans un pays voisin pour un week-end ou pour de longues vacances. Ça amène beaucoup de diversité et souvent une bouffée d’air frais!

Je ne sais pas combien de temps je resterai ici, parfois je rêve de partir en Allemagne, au Danemark ou en Suisse. Le plus dur est certainement le premier départ, les autres viennent plus naturellement. Une sorte de détachement envers les objets et les lieux s’opère. Et puis même si le retour au bercail reste un rêve, j’ai conscience de ne plus être tout à fait la même personne et que je ne pourrai pas reprendre ma vie où je l’ai laissée.

Mais en attendant, j’ai une possibilité de destinations vacances infinie grâce à nos deux aéroport parisiens. Si je dois y aller mollo sur les dépenses à cause de notre nouvel appartement, je compte bien me rattraper bientôt quitte à délaisser les beaux hôtels pour des auberges de jeunesse.

Il me reste encore beaucoup d’autres capitales (et de non capitales) à découvrir!

Ce billet est ma deuxième participation à « Mes souvenirs de vacances » initié par Xtinette et Céline qui en est déjà à sa 21e édition! Le thème de cette semaine sont les souvenirs du désert.
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